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Lifestyle

Interview avec un Super-Papa | Rustam Saadvakass

Interview avec un Super-Papa | Rustam Saadvakass
Alice Pearson
La rédac7 années Ago
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Un jour, au début du siècle dernier, une famille américaine ayant déjà donné vie à cinq enfants a fait face à une tragédie. En donnant naissance au dernier enfant, la mère perdue la vie, laissant ainsi derrière elle un mari et six enfants. M. William Jackson Smart, propulsé aux rôles de père et de mère a élevé et soutenu depuis lors six merveilleux enfants. Quelques années plus tard et maintenant adulte, Mme Sonora Dodd, la fille de William Smart, a décidé qu’elle devait exprimer l’amour et la gratitude qu’elle porte à son père. Elle voulait également donner la possibilité à chaque famille d’avoir l’opportunité d’honorer leur père. Elle se rapprocha alors des administrations publiques de la ville émettant ainsi une demande d’introduction de la Fête des Pères. C’est ainsi qu’apparu le jour qui rend honneur à la dure tâche d’être père et des valeurs qu’ils incarnent : la force, la gentillesse, l’inventivité, l’amour, la patience et l’attention.

En ce jour de la Fête des Pères, qui est célébrée dans différents pays du monde dont la France, nous avons décidé de prendre part à l’évènement et de supporter cette tradition.

Nous aimerions ainsi vous parlez d’un pur Super Papa Sportif.

Il s’agit d’une rencontre avec Rustam Saadvakass, athlète, boxer, entraîneur, inventeur et encore plus important, père de sept enfants qu’il entraîne selon sa méthode unique.

Bonjour Rustam ! Pourriez-vous nous dire, s’il vous plaît, qu’est-ce que l’on ressent lorsqu’on est père de sept enfants ?

Le bonheur. Et je le dis sans exagération.

Est-ce que vous avez connu un sentiment diffèrent lorsque vous êtes devenu père pour la première fois et la septième fois ?

Oui, bien sûr. Le ressenti est différent mais dans ce cas ce n’est pas si simple. Lorsque vous attendez le premier enfant, vous êtes rempli d’une immense joie, on a l’impression d’attendre un miracle.

Cette sensation après la naissance du premier enfant est indescriptible, comme si après celle-ci le premier jour en famille commence.

Après chaque nouvelle naissance, mon excitation et ma joie étaient plus forts. C’est une sensation extraordinaire, une explosion de nouvelles couleurs à chaque fois de sentir sa famille grandir telle une rivière alimentée par de nouveaux ruisseaux.   Chaque nouvel enfant rend la famille plus saine, plus forte et plus sage.

Jusqu’à il y a peu, nous avions six enfants et parmi lesquels 5 filles et un garçon. Je vous l’affirme sans l’ombre d’une exagération, j’étais au septième ciel.

Est-ce que tout le monde dans votre famille est sportif ?

Tous nos enfants sont intéressés par le sport et les activités physiques.

famille saadvakass

 

Est-ce que vous cultivez cet amour pour le sport ou est-ce une décision prise d’eux-mêmes ?

Bien sûr que je le fais. La vie moderne est remplie de tentations, les dessins animés, les jeux vidéo et la musique surchargent le cerveau d’un enfant. Les parents doivent comprendre qu’ils doivent faire des efforts pour donner envie à leurs enfants de faire du sport.

Laissez-moi partager avec vous mes observations sur le sujet : La meilleure méthode est de diviser en deux phases l’engagement d’un enfant dans le sport. La première phase est la phase du « volontarisme forcée », quand vous, en tant qu’entraîneur, vous assurez que l’enfant ne rate pas de session d’entraînements.

La deuxième phase est celle quand l’enfant développe lui-même son amour pour le sport, en soit quand le corps commence à se nourrir de l’énergie générée par l’entraînement physique. Dans cette phase, l’important est leur apprendre à surmonter les difficultés.

En fait, il y a également une  troisième phase dans l’engagement d’une personne pour le sport comme l’argent, le désir de faire plaisir à quelqu’un, vouloir démontrer ces capacités ou de montrer ses valeurs. L’enfant doit y entrer seul dans cette phase en devenant plus fort et adulte.

Est-ce que vous suivez un régime précis ? Pourriez-vous nous partager un de vos secrets en termes de nutrition sportive ?

Nous essayons toujours de varier notre alimentation avec des fruits, des légumes et des viandes. Nous avons toujours différents types de noix et du miel sur la table. Pour un bon développement physique et énergétique nous consommons des produits MyProtein car ce sont les meilleurs en termes de qualité sur le marché.

Qui, dans votre famille, est responsable du développement de vos enfants ?

Je suis chanceux d’avoir une femme comme elle. Nous sommes plus qu’une famille, nous sommes une équipe. Je suppose que je peux être appelé Entraîneur en Chef de notre plurifonctionnelle famille Saadvakaas (rire). Ma femme Anna nous fournit tout le nécessaire et prend soin de chaque membre de la famille, moi y compris. Si je suis le cœur du processus d’entraînement, elle en est le système sanguin. Cependant, chaque membre contribue au processus. Depuis ces dernières années, une contribution particulière a été apportée par les aînés : Anzha, Rush, Selyavira et Evnika. Ils ont pris les rênes les uns sur les autres et, soit dit en passant, se débrouillent très bien. Un pour tous et tous pour un !

Êtes-vous un l’entraîneur strict ? Un père strict ? Est-ce que les enfants peuvent avoir un entraînement plus souple, profitant ainsi du fait que papa soit l’entraîneur?

Certainement, je me considère moi-même comme un entraîneur strict et je veux que mes enfants me considèrent comme un père strict, mais je ne sais pas ce qu’il pense exactement. Durant un entraînement, je dois être strict mais je n’y arrive pas toujours, très souvent je veux raconter des blagues à mes enfants. Je pense que les parents devraient conserver un équilibre dans le processus d’éducation. Anna, ma femme, est une personne très souple, elle y va souvent doucement avec les enfants. Par conséquent, je prends la casquette du parent strict. Ensemble, nous gardons le tout en harmonie.

Selon moi, une grande partie de l’éducation réside dans la création d’une certaine atmosphère dans votre famille. C’est comme fertiliser le sol pour une plante, si une atmosphère d’amour et de compréhension mutuelle règne à la maison, l’enfant grandira comme une bonne, gentille et honnête personne.

Comment jugeriez-vous l’importance du sport dans le développement de l’enfant ?

Extrêmement importante. Je dirais même que les docteurs et les professeurs sous estiment l’influence du sport sur les enfants. Si les sessions d’entraînements sont introduites harmonieusement dans le processus d’éduction, alors le sport développe le corps et stimule l’activité cérébrale de l’enfant. Le processus d’éducation dans notre famille est basé sur trois piliers : le sport, le travail et la famille. A propos du travail et de l’affaire de famille dans l’éducation des enfants, je vous en reparlerais plus tard. Pour le sport en revanche, je peux dire qu’être papa-entraîneur est la formule parfaite pour maintenir l’atmosphère voulue dans la famille. Le principe est qu’en étant entraîneur, cela m’aide à les éduquer en une heure et demi : Je peux remonter le moral d’un enfant, lui remonter les bretelles pendant dix minutes ou lui donner un exercice supplémentaire pour inattention ou paresse. Après une heure ou une heure et demi en tant qu’entraineur, je n’ai plus envie d’avoir la casquette du père strict, et ce n’est plus nécessaire étant donné que le rôle « d’édification » a déjà été effectué. Cela m’aide à être un père plus conciliant au quotidien.

Notre mission en tant que parents intelligents est de placer l’enfant dans un environnement qui va l’aider à être plus adapté et compétitif dans le monde moderne, et le sport à ce titre, peut aider. Le sport est un système international de préparation à la vie, qui adapte notre corps et notre esprit à chaque condition de notre environnement.

famille saadvakass père fille

Comment comprenez-vous ce que les enfants aiment réellement ?

Au plus de temps vous passez avec les enfants, au plus vous ressentez et comprenez leur monde. Tout comme dans le processus d’éducation, vous ne devriez pas toujours porter attention à ce que les enfants aiment ou n’aiment pas. Ce qu’ils n’aiment pas aujourd’hui peut être fascinant pour eux demain, quand ils grandissent. Vous devriez regarder dans ces aspirations et ses envies, et lui apprendre les compétences qu’il sera capable d’utiliser pour atteindre ces objectifs. L’incompréhension temporaire de votre enfant face à vos décisions qui peut naître de cela ne doit pas vous tromper et vous devez prendre les meilleures décisions pour leur apporter le meilleur.

Quel est votre plus grand secret en termes d’éducation ?

Vous savez ; tout ce que je vous ai dit avant est notre secret jusqu’à aujourd’hui… (rire). Je peux ajouter à cela que notre secret est dans notre approche en termes d’éducation, une nouvelle vision du rôle parental au sein de la famille.

Nous avons développé une formule qui protège la santé psychique de nos enfants des  émotions négatives, celles-ci restent souvent cachées et peuvent s’accumuler durant la croissance d’un enfant. Il y a deux règles obligatoires que nous nous efforçons de suivre. La première dit : « Laisses faire à l’enfant tout ce qu’il désire tant que cela est conduit par la curiosité ». La seconde quant à elle dit : « Interdis tout à l’enfant si sa requête provient de la dangerosité  et de la malveillance ». Ces règles permettent d’analyser les actions d’un enfant et d’en tirer le meilleur profit dans les décisions parentales.

Comment cela fonctionne-t-il ? En satisfaisant la curiosité d’un enfant, vous allez le faire grandir et en allant doucement sur ces « faiblesses », vous lui apprendrais à peser ces actes, évaluer le monde adulte et faire confiance à l’expérience parentale.

Quel est la tâche la plus compliquée quand on est père de sept enfants ?

Le plus dur est d’être aussi bon que mauvais pour chaque enfant pour s’assurer qu’aucune discorde n’émerge entre eux. Entre père et entraîneur, la plupart du temps j’ai un juge vivant en moi. C’est ce rôle qui m’oppresse le plus parce que leur relation peut en être affectée par chaque décision que je prends sur un sujet discutable entre deux enfants.

Vous entraînez, faites grandir des champions, vous inventez un équipement unique, comment faites-vous pour réussir ?

En fait, la réponse est simple : si vous aimez quelque chose, vous faites votre travail avec plaisir. Je tiens énormément à mes enfants, j’aime les entraîner, voir leur corps se développer et c’est pour cela que je ne vois rien de spécial à cela. Selon moi, mon seul mérite vient du fait que j’arrive à combiner tout se j’aime dans une sorte de système. Je transforme mes hobbies en affaire et distribue chaque partie de l’entreprise aux membres de ma famille, incluant mon fils de 5 ans qui est impliqué dans le marketing.

Je réussi également à comprendre par moi-même et à expliquer à mes enfants que le bonheur d’une personne est comme de l’or caché dans les entrailles de la terre, seul ceux qui font les efforts nécessaires et ont une passion incroyable réussiront à l’extraire. Je ne peux pas garantir que mes enfants seront heureux quand ils quitteront le berceau familial, mais je fais de mon mieux pour aider mes enfants dans leur futur vie d’adulte, notamment en assurant l’apprentissage de certaines compétences au sein du domicile parental. J’ai parfaitement compris que mon bonheur dépend directement de celui de mes enfants et de ma femme. En fait, je ne fais qu’un seul travail, prendre soin d’eux, celui-ci se décline seulement en différentes zones d’actions.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui aimerait être un Super papa ?

Premièrement, de ne pas avoir peur. Toutes les informations nécessaires sont en vous de manière génétique, l’amour pour les enfants et le désir de créer une famille heureusement vous aideront à trouver les solutions à la problématique de l’éducation.

Deuxièmement, apprendre à n’écouter personne, même des expériences comme la mienne. Ayez confiance en votre instinct. Rappelez-vous également que jusqu’à maintenant, le monde n’a toujours pas de recette miracle pour « l’éducation parfaite », un conseil donné sans amour paternel n’apportera aucun bénéfice.

 

Nous les remercions pour le temps qu'ils nous ont accordés et de nous avoir permis de partager cette histoire !

Vous aussi entraînez-vous comme un champion en vous inspirant notamment de ces finishers pour vous construire des abdos en béton pour l'été !

 

Alice Pearson
La rédac
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Alice Pearson est une nutritionniste associée agréée par l'UKVRN et conseillère accréditée en matière de lutte contre le dopage, ayant obtenu un Bachelor’s of Science en nutrition et un Master’s of Science. Elle s'intéresse particulièrement à l'utilisation des suppléments sportifs pour améliorer la santé, la condition physique et la performance sportive.

Alice a de l'expérience de travail avec des athlètes amateurs et d'élite, notamment en fournissant un soutien nutritionnel au Tranmere Rovers FC et au Newcastle Falcons Rugby Club. Ses conseils en nutrition sont toujours appuyés par des recherches fondées sur des données probantes, qu'elle tient à jour grâce au perfectionnement professionnel continu et à son apprentissage autonome.

Dans ses temps libres, Alice aime voyager, faire du sport et se lire un bon livre.

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