La question se pose souvent: faut-il privilégier les vrais sucres ou les édulcorants de synthèse qui ne gonflent pas l'indice glycémique? Notre nutritioniste a fait l'analyse des deux partis pour dresser une conclusion sur lequel à favoriser pour être en bonne santé.
Nous allons aborder les sujets de:- La différence entre le sucre et l'aspartame
- Le besoin de sucre pour le cerveau
- Les dangers de l'aspartame
- Ce qu'il faut retenir
Le sucre et l’aspartame diffèrent
Le sucre que nous mangeons et surtout extrait de la canne à sucre et de la betterave sucrière. C’est une molécule simple de glucides nommé saccharose, composé de deux sucres encore plus simples en glucose et fructose. Sur les étiquettes de produits, le terme « sucres » désigne tous les glucides simples ayant un pouvoir sucrant, à savoir le fructose, le saccharose, le glucose, le maltose, le lactose. Quand nous digérons, le sucre, le vrai, c’est-à-dire le saccharose, est décomposé dans l’intestin en glucose et fructose, qui passe rapidement dans le sang et ils sont transportés vers le foie puis dans tout l’organisme. Le taux de glucose dans le sang, ou la glycémie, est régulée par la production d’une hormone, l’insuline, tandis que celui du fructose ne l’est pas. La décomposition du glucose, c’est-à-dire son métabolisme, fournit l’énergie nécessaire au fonctionnement de toutes cellules du corps, y compris des neurones !Sans glucose, nos cellules n’auraient aucune énergie. Nous devons tous avoir une glycémie à jeun, le matin, pour un fonctionnement optimal de notre organisme et nottre cerveau, comrpise entre 0,8 et 1,1g/L
Or l’aspartame n’est pas en sucre. C’est un édulcorant de synthèse. L’aspartame est composé de deux acides aminés : l’acide aspartique et la phénylalanine. Il a une saveur sucrée environ 200 fois plus intense que celle du sucre : il compose les sucrettes et remplace donc le sucre dans les nombreux aliments et boisson. Il est le plus utilisé par l’industrie agroalimentaire. Sur les étiquettes des aliments il correspond à la référence E951
Lors de la digestion, l’aspartame perd son groupement chimique méthanol, en alcool, et se décompose en ses deux acides aminés. Mais l’aspartame et ses produits de décomposition ne nourrissent pas, ne fournissent d’énergie à l’organisme et ne font pas fonctionner les cellules. Qui plus est, il est probable que cet édulcorant soit toxique…
Notre cerveau a besoin de sucre pas d’aspartame
L’aspartame n’est donc en rien du glucose. Or ce dernier est un élément indispensable au fonctionnement de l’organisme, notamment du cerveau, l’organe de notre corps qui consomme le plus d’énergie (20 % de l’énergie totale). Et c’est le métabolisme du sucre qui fournit justement tout ce carburant à chaque cellule cérébrale. Ainsi le cerveau brûle chaque jour 120 g de sucre. Car il travaille en permanence, énormément, même quand nous dormons ou nous nous reposons. Il a donc besoin de ressources importantes pour que les 100 milliards de neurones restent activables à tout instant.D’où l’importance d’une glycémie le plus stable possible au cours de la journée. Le cerveau nécessite un apport constant en sucre. S’il en manque ses cellules ne fonctionnent plus correctement, voire meurent.
Et si la glycémie fléchit un tant soit peu, notre concentration diminue. C’est ce qui se passe avant le déjeuner au travail : vous avez l’impression de ne plus arriver à vous concentrer… Ce n’est pas qu’une impression : votre cerveau manque probablement de sucre et ne fonctionne plus correctement, privilégiant les fonctions cérébrales vital.
Quant à l’aspartame, il fournit à l’organisme du méthanol, de l’acide aspartique, et de la phénylalanine. Bien sûr, étant donné les quantités journalières que nous pouvons éventuellement consommer, l’apport en ces trois produits est faible. La phénylalanine et l’acide aspartique sont des acides aminés, le premier étant naturellement présent dans le lait maternel.
Ils participent à la synthèse des protéines, indispensables au fonctionnement de toutes cellules. Le méthanol est un alcool toxique, qui existe aussi en très faible quantité dans les fruits mûrs, jus de fruit, vin ou produits fermentés comme la bière. Mais nous en avalant trop peu pour qu’il provoque des problèmes de santé.
Toujours est-il que l’aspartame ne fournit aucune source d’énergie à l’organisme.
Alors l’aspartame est-il utile ? Permet-il de lutter contre l’obésité et le diabète des maladies liées à la consommation excessive de produits sucré (et gras) ? Fait-il donc maigrir ?
Les dangers de l’aspartame
Depuis quelques années, les scientifiques s’interrogent sur l’utilité et l’innocuité des édulcorants, de l’aspartame en particulier. Des centaines d’études scientifiques ont été réalisées et les controverses sont nombreuses… Les travaux financés par l’industrie de cet édulcorant ont assuré sa sécurité vis-à-vis de notre santé alors que la plupart des études indépendantes ont révélé divers problèmes liés à sa consommation. Des chercheurs d’Afrique du Sud ont à nouveau analyser tous les articles scientifiques concernant l’aspartame publié entre 2010 et 2016 ils ont conclu qu’il faudrait revoir le fait que l’aspartame serait sans danger pour notre organisme en dessous de 40miligrammes/kg de poids de corps. En effet il serait probable que cette molécule et ses métabolites libérés lors de la digestion provoquent un stress oxydatif des cellules et donc une destruction de leur membrane accompagnée d’une inflammation.Bien entendu, les neurones seraient aussi affectés.
L’aspartame ne serait pas inactif, bien que l’on ne puisse pas encore totalement affirmer qu’il soit toxique aux doses consommées, et donc l’interdire à la vente.
De plus plusieurs équipes de recherche ont montré, chez l’homme, que remplacer le sucre par de l’aspartame ne fait pas maigrir.
Au contraire, l’édulcorant contribuerait aux épidémies d’obésité et de diabète.
Comment ? Une étude de l’Institut Weizmann à Rehovot, en Israël, a mis en évidence, chez les souris, que la consommation régulière de substituts non caloriques du sucre, comme l’aspartame ou la saccharine, perturbe le métabolisme de sucre en modifiant la composition du microbiote intestinal, l’ensemble des bactéries qui peuplent nos intestins et qui contribuent à notre digestion mais aussi à notre bien-être.
Les biologistes ont donné à des souris de l’eau sucrée avec du glucose ou un mélange de glucose et d’aspartame, imitant les produits commerciaux. Les animaux qui ont consommé de l’édulcorant ont alors développé une intolérance au glucose, prémices de diabète ou d’accumulation de sucres dans l’organisme. Et cette intolérance a été causée par une perturbation de leur microbiote.
En effet, lorsque les biologistes donnaient aux souris des antibiotiques tuant les bactéries intestinales, les rongeurs ne devenaient pas intolérants. Et quand les chercheurs transplantaient le microbiote de souris intolérantes au glucose dans l’intestin de rongeurs sans microbiote, ces derniers devenaient aussi intolérants.
A retenir:
L’aspartame modifierait donc la composition du microbiote, et par conséquent ses fonctions. Par ailleurs, ces changements de la flore intestinale ont aussi été observés chez des souris et des hommes atteints de diabète ou d’obésité… Une modification du microbiote intestinal aurait également des effets sur notre santé cérébrale, en provoquant stress, troubles de l’anxiété, voir dépression. Bien que le lien entre notre consommation d’aspartame et de maladies mentales ne soit pas démontré, il est probable que cet édulcorant ne soit pas anodin. On conseille aujourd’hui d’ajouter du sucre à son café, en quantité modérée, plutôt qu’un édulcorant, et d’éviter de boire des boissons telles que soda allégés, riches en aspartame.Découvrez nos autres articles pour vivre une vie saine:15 façons d'arrêter les envies de sucre
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Nos articles sont purement informatifs et ne remplacent en aucun cas l'avis d'un expert médical. Si vous avez des soucis de santé, consultez un professionel de santé avant de prendre des compléments alimentaires ou de changer radicalement votre régime alimentaire.