La perte de gras est toujours un sujet très confus et plein de mystères pour la majorité des femmes. Bien que ce soit fondamentalement et uniquement axée sur la création d'un déséquilibre énergétique (manger moins de calories que vous en avez besoin), nombreuses sont celles qui expérimentent des soucis avec ce simple principe, quand bien même leurs efforts paraissent surréalistes par rapport à leurs homologues masculins.
Aujourd’hui, nous allons vous aider à comprendre pourquoi la perte de gras diffère pour les femmes et mieux identifier quelques détails problématiques afin que vous puissiez les prendre en compte pour atteindre vos objectifs de perte de gras aussi bien -voire mieux !- qu’un homme.
Pourquoi la perte de gras est moins facile chez les femmes ?
Petite note ; bien que les femmes soient différentes et que je vais en compter quelques aspects, cela n’empêche en rien la perte de poids ! Néanmoins, il faut tenir compte de divers paramètres plus ou moins établis et connus si vous souhaitez optimiser votre perte de poids et vous tenir sereinement à votre régime.
D'un point de vue physiologique
La physiologie de l’être humain est trop complexe pour énumérer tout ce qui est impliqué dans la perte de gras. Cependant, voici quelques-uns des principaux facteurs qui tendent à rendre la perte de poids plus difficile pour les femmes.
La composition corporelle et le métabolisme
En général, les hommes ont plus de masse musculaire, de masse maigre, des organes plus gros, pèsent plus lourd et ont tendance à être plus grand que leurs homologues féminins. En conséquence, leurs corps exigent plus d'énergie pour fonctionner que ce soit au repos ou en mouvement.
De plus, les hommes ont naturellement un taux métabolique basal naturellement plus élevé, ce qui leur permet de manger plus de calories tout en perdant la même quantité de poids ou accélérer leur perte de gras pour des résultats plus rapides. Donc, pour une perte de gras équivalente, même en tenant compte de l’activé physique, les femmes doivent souvent manger moins que les hommes.
Maintenant, avant d'offenser qui que ce soit, je suis bien conscient de la façon dont certaines femmes s’exercent d’arrachepied. Cependant, par rapport aux hommes, les femmes en général portent des poids plus légers, ne sont pas aussi forte ne courent pas aussi vite, sont moins explosives et ainsi de suite.
Tout cela mis ensemble signifie une nouvelle fois que les femmes brûlent moins de calories sur 24h que les hommes, d’où une différence significative dans le ratio et la vitesse de perte de gras.
Conséquences évolutives ?
Une des raisons pour laquelle les femmes luttent à perdre la graisse est une conséquence évolutive. Le corps féminin a évolué afin de mieux gérer la privation d'énergie du fait qu'elles soient les principales responsables de la survie de la race humaine. En effet, une fois que l’homme a joué son rôle d’inséminateur, tout est laissé aux femmes :
Tomber enceinte, porter l'enfant, donner naissance, nourrir le bébé jusqu'à ce qu'ils soient assez vieux pour chasser, s’en occuper et leur trouver un compagnon afin que eux-mêmes se reproduisent. En raison de ces divers rôles évolutifs, elles ont besoin de survivre bien plus longtemps après l'acte sexuel. Nous les hommes, une fois que nous avons fait notre besogne, il n'y a pas beaucoup d'autres choses que nous faisons qui contribue au processus évolutif, si ce n’est de survivre et de trouver une autre partenaire.
Ainsi, l'évolution rend la perte de gras plus difficile pour les femmes. La graisse est propice à la survie, c’est pourquoi les femmes ont plus de tissu adipeux (les femmes sont dotées d’une masse adipeuse supérieure à celle des hommes, environ 10%) et ont plus de mal à en perdre car c’est une réserve d’énergie qui améliore les chances de survie sans nourriture.
En outre, la graisse protège les organes vitaux, isole le corps et améliore la fonction hormonale, tous des points nécessaires à la survie.
Ainsi, les femmes perdent moins facilement de la graisse en parti pour contrer des phases de perte drastique d’énergie et contre-intuitive au but évolutif. Tout ceci joue encore une fois sur le rythme de perte de gras ET la dépense calorique finale.
Graisse sous cutanée
Les femmes ont également un plus grand pourcentage de graisse sous-cutanée, en particulier dans le bas du corps, de niveaux plus élevés d'œstrogène et un plus grand pourcentage de récepteurs adragéniques alpha dans ces zones qui fixent le tissu adipeux et ralentissent la perte de gras.
Il faut savoir que la graisse sous-cutanée s’oxyde à un taux beaucoup plus lent que la graisse viscérale ou aux triglycérides intramusculaires plus présents chez les hommes, ce qui encore une fois ralenti la perte de gras des femmes, car c’est le substrat utilisé pour l'exercice et au repos.
Sans oublier que les femmes ont un métabolisme qui favorise à l’effort l’utilisation des glucides au lieu des graisses, ce qui peut handicaper à son échelle la perte de gras sur la durée.
Hormones et résistance à la perte de poids
Les niveaux hormonaux des hommes sont assez stables tout au long du mois avec comme principal acteur de ce système la testostérone. Les femmes sont moins «fixes» de ce point de vue.
Leurs hormones changent de semaine en semaine, et les variations d’œstrogène et la progestérone provoquent une myriade de complications au niveau de l’appétit, du métabolisme, du stockage et de la mobilisation des graisses qui font barrage à la perte de poids.
Cycle menstruel
Le cycle menstruel est un des plus grands obstacles à la perte de gras des femmes. Il est accompagné de la faim, la fatigue, du stress mental et physique, etc. Aucun de ces facteurs n’est propice a une perte de poids.
La progestérone, surtout produite pendant la phase lutéale, est une hormone qui stimule directement le stockage de gras, l’augmentation de la dépense énergétique, de la température corporelle et de l’appétit pour les aliments sucrés et riches en gras pendant ce temps.
Ainsi, le cycle menstruel peut être source de ravages sur le plan physique et psychique lors d’un régime par le biais des fluctuations de l'humeur, l'énergie, l’appétit, le stockage des graisses, les envies alimentaires et la rétention d’eau. Que d’obstacles qui empêchent de perdre sereinement et efficacement du poids !
Note ; il est important de noter qu'il existe de grandes variations interindividuelles quand il s'agit des effets des menstruations. En effet, certaines femmes n'ont aucun problème alors que certaines peuvent à peine sortir du lit.
Leptine
Nous savons que la leptine joue un rôle clef dans la perte de poids. La leptine envoie des signaux de satiété à l'hypothalamus en réponse à l'apport alimentaire, stimule le métabolisme et est également un des responsables de la bonne ou mauvaise fonction du cycle menstruel. Pour faire clair, moins vous avez de leptine, moins c’est bon pour la perte de poids.
Chez la femme, le système hormonal s’adapte très rapidement au régime et surtout la production de leptine, qui baisse environ 20% plus rapidement que les hommes. Il a également été montré que le cerveau et le système hormonal féminin réagissent différemment aux déficits énergétiques de ceux des hommes (notamment par le plus haut taux de gras).
S’en suit des adaptations métaboliques bien plus rapides et néfastes, ce qui oblige l’organisme à lutter et à s'adapter plus violemment pour prévenir la perte de poids, à préserver de l'énergie et la fonction hormonale.
Le côté psychologique
Pression sociétale
Les femmes sont sous une pression sociétale et de l’apparence bien plus forte que les hommes et souhaitent souvent une perte de poids sans raisons équivoques. Ainsi, elles sont plus susceptibles de tomber pour les régimes à la mode dans l'espoir d’observer une perte de poids rapide… et de la reprendre de la même façon.
Enfin, elles sont plus à risque de tomber dans un cercle vicieux de troubles du comportement alimentaires ou de l’image qui freine la perte de poids et favorise son gain.
Régime à faible teneur en calories
Comme mentionné précédemment, du fait que les femmes brûlent moins de calories que les hommes, elles ont également une alimentation réduite en calories. Cela augmente la difficulté à l’assiduité à une diète et peut donc entraîner une perte de poids moindre ou irrégulière.
Conclusion
Après avoir vu tout cela, vous vous demandez surement comment intégrer ces multiples facteurs au jour le jour de votre régime pour la perte de poids. Pour répondre à ces interrogations, je vous fournis quelques réponses et solutions dans un prochain article.
Pour lire la partie deux, nous vous invitons à suivre ce lien !