Aller sur le contenu principal
Nutrition

Manger l’hiver sans s’empâter

Alice Pearson
La rédac7 années Ago
Voir le profil de Alice Pearson

Par Priscillia DEZZOLE

L’hiver est de retour et comme chaque année, les envies de chocolats chauds, marrons grillés, raclettes et autres fondues nous envahissent. D’une part parce que ce sont des plats chauds et consistants qui nous permettent d’être réchauffés.

D’autre part, ne nous le cachons pas, c’est pour l’assimilation de ces plats à un bon moment de convivialité ! Alors que faire ? Céder à ces tentations et faire exploser le compteur de la balance puis le regretter au printemps ou se mordre les doigts et se contenter de nos salades vertes et jambon blancs ? Le but de cet article vous l’aurez compris est de trouver un compromis !

A l’assaut des soupes !

Avant même les raclettes, fondues et choucroutes, les potages l’essence même de l’aliment réchauffant… Et sain ! Cet aliment à la texture plus ou moins onctueuse. Certains préfèrent les veloutés, d’autres les soupes avec morceaux de légumes entiers et certains (ne sachant certainement pas se positionner, j’en fais partie) mixent la soupe sans la passer au tamis, ce qui en fait une soupe grumeleuse (d’accord ce n’est pas très appétissant dit comme ça mais je vous assure que ça déchire !).

Elles se consomment généralement en entrée de sorte qu’elles apportent une bonne quantité de fibres, de minéraux, d’eau et se font donc rassasiantes, ce qui vous permettra de moins manger au cours du repas.

De plus elles sont déclinables à l’infini ! La base de la soupe étant constituée de légumes, ne l’oublions pas, certains s’amuseront à ajouter légumineuses ou autres sources de protéines animales ou végétale. Exemple donné par la traditionnelle soupe Corse et son morceau de sanglier ou par nos amis les asiatiques qui intègrent volontiers des vermicelles, du tofu ou encore du miso à leurs potages.

Revisiter les plats d’hiver !

Voici la partie la plus délicate et la plus intéressante à la fois de cet article car oui, il est possible de céder à nos traditionnels plats hivernaux (quand ils sont occasionnels, il faut plaire à nos papilles et à notre estomac), mais il est aussi possible de les alléger s’ils deviennent un tantinet trop réguliers!

La fameuse raclette…

Traditionnellement, ce plat a été conçu pour nos ancêtres pour qui les hivers étaient rudes et nécessitaient un apport calorique bien plus conséquent que le reste de l’année.

En effet, les emplois de chacun étant principalement en extérieur et les habitations étant moins chauffées, il leur fallait une source énergétique plus importante du fait que le froid consomme plus d’énergie mais aussi pour constituer une réserve de graisse préservant du froid…

Ce qui n’est plus notre cas aujourd’hui ! Nous qui travaillons pour la plupart en intérieur, avec les radiateurs et cheminées (Mmmh la cheminée…) tournant à plein régime et sommes couverts de nos plaids, polaires et parkas intégrales ! Mais quel délice constitue toujours ce plat convivial…

Initialement composée de charcuteries diverses, de pommes de terre et de fromage à profusion, les possibilités pour l’alléger existent ! A commencer par la charcuterie qu’il est possible de choisir rappelons-le alors plutôt que de foncer tête baissée vers la mortadelle, le saucisson et le lard, optons pour du jambon blanc, de la viande de grison ou de la bresaola !

En ce qui concerne les patates qui peuvent être conservées ou non dans la limite du raisonnable (une par personne sans l’enfouir sous le beurre et/ou le fromage !), sachez qu’il est possible de s’orienter vers une salade verte (la mâche se prête volontiers à ce plat), tomates, cornichons ou champignons grillés sur la plaque de l’appareil à raclette !

Enfin pour ce qui est de notre ami le fromage, le principal conseil à vous donner est encore de vous limiter sur la quantité. A peu près 4 morceaux devraient vous suffire. Solution alternative encore meilleure que celle de la restriction est de remplacer le fromage à raclette par du Merzer (fromage à pâte pressée non cuite tel que la raclette mais avec seulement 12% de matière grasse !).

La choucroute

Ce plat principalement composé de chou et de viandes grasses n’est pas dispensé d’un relooking allégeant ! Initialement, les ingrédients sont les suivants : chou, échine de porc, poitrine de porc, tranches de lard, saucisses de Strasbourg, saucisson fumé, couennes de lard fumé, vin, oignons, carottes, baie de genièvre, pommes de terre, bouquet garni, un bouillon cube…

Sel, poivre. Pfiou, c’est fini ! Le topo est simple, remplacer ces viandes grasses par des viandes plus légères en apport calorique et lipidique (bacon, côte de porc dégraissé, jambon à l’os…). Pour ce qui est du chou, n’oublions pas qu’il fait partie des légumes légers et brûle-graisses alors pourquoi s’en priver ? Vous pouvez en abuser !

Côté pomme de terre, même combat que pour la raclette, elles ne sont pas indispensables mais acceptables en petite quantité. A la cuisson, certains ajoutent huiles et vin à profusion. Mon conseil est de se contenter d’un filet d’huile d’olive OU d’un fond de vin blanc (environ 100ml) mélangé à autant d’eau. Pour ce qui est des condiments et épices, on ne change rien !

La fondue bourguignonne

Simple, conviviale et économique, cette fondue est appréciée des français ! Seul hic de l’histoire, elle consiste en la cuisson de viande de bœuf dans l’huile bouillonnante qui finira son séjour dans diverses sauces avant de parvenir à nos bouches, et nos bourrelets ! Rappelons-le, une fois de temps en temps il est autorisé de se plonger à corps perdu dans ce plat traditionnel.

Mais pour les autres fois : pensez à remplacer l’huile par un autre liquide cuisant, à savoir que même l’eau fera cuire vos morceaux de viande ! Seul élément rebutant, l’eau bouillante ne donnera certes pas le même goût et la même consistance à nos viandes. Voici ce que je fais : Un bouillon à base d’eau, de vin rouge, de cubes de bouillon au veau, gousses d’ail et petits oignons entiers, poivre.

La voilà notre alternative délicieuse ! Pour peu que vous ayez l’âme artistique et que vous composiez vous-même vos sauces (sauce tomate maison, sauce au poivre ou aux herbes à base de fromage blanc 0%...) et vous obtenez un plat que l’on peut même qualifier de minceur !

Les boissons chaudes !

Nombreuses sont les tentations à cette période de l’année. Vins chauds, cafés lattés aux arômes multiples, thés au miel ou chocolats chauds déclinés à l’infini, difficile de résister à la tentation. Cependant, il reste des possibilités pour se réchauffer sans faire exploser le compteur de calories.

A commencer par consommer nos boissons préférées de la même manière que le reste de l’année. Sans fioritures sucrées quelles qu’elles soient. Pour peu que l’on veuille varier les goûts, et on le comprend, n’oubliez pas de vous essayer aux laits végétaux (noisette, amande, noix de coco sont délicieux mélangés au café ou en base de vos chocolats chauds !).

Pensez aux thés et infusions ! Ils ont l’avantage d’être nombreux et quasiment dénués de calories. Par chance, cette période de l’année stimule les esprits des fournisseurs de thé, ce qui les amène à nous proposer des mélanges savoureux à base de fruits ou épices en tous genres. Alors pourquoi se priver ?

Les conseils additionnels

Enfin, n’oubliez pas de bouger en hiver ! Au-delà des diverses formes de ski, luge, snowboard ou moto-neige que vous offrent cette saison, ne vous laissez pas envahir par la flemme de l’hiver ! Continuez votre sport habituel ou motivez-vous pour en commencer un nouveau. Côté fringales, n’hésitez pas à consommer des noix (toujours en quantité raisonnable) et des fruits de saison ! Juteux et naturellement sucrés.

Vous voilà parés pour un hiver gourmand, énergisant et anti-prise-de-poids !

Nos articles sont purement informatifs et ne remplacent en aucun cas l'avis d'un expert médical. Si vous avez des soucis de santé, consultez un professionel de santé avant de prendre des compléments alimentaires ou de changer radicalement votre régime alimentaire.

Alice Pearson
La rédac
Voir le profil de Alice Pearson

Alice Pearson est une nutritionniste associée agréée par l'UKVRN et conseillère accréditée en matière de lutte contre le dopage, ayant obtenu un Bachelor’s of Science en nutrition et un Master’s of Science. Elle s'intéresse particulièrement à l'utilisation des suppléments sportifs pour améliorer la santé, la condition physique et la performance sportive.

Alice a de l'expérience de travail avec des athlètes amateurs et d'élite, notamment en fournissant un soutien nutritionnel au Tranmere Rovers FC et au Newcastle Falcons Rugby Club. Ses conseils en nutrition sont toujours appuyés par des recherches fondées sur des données probantes, qu'elle tient à jour grâce au perfectionnement professionnel continu et à son apprentissage autonome.

Dans ses temps libres, Alice aime voyager, faire du sport et se lire un bon livre.

Pour en savoir plus sur l'histoire d'Alice, cliquez ici.

myprotein