Championne du monde juniors de cyclisme sur piste, Marie-Divine Kouamé est une jeune athlète explosive qui suscite beaucoup d’espoir dans l’univers du cyclisme français.
En lice pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, elle fait l’objet d’une préparation à la hauteur de son niveau qui, toutefois, s’articule autour d’un emploi du temps déjà serré et d’une situation sanitaire particulière.
Comment gère-t-elle sa vie de coureuse professionnelle dans ce contexte ?
On vous propose d’en apprendre davantage par le biais d'un entretien inspirant !
Comment as-tu commencé le cyclisme ; comment es-tu arrivée à ton niveau et comment as-tu réussi à intégrer le pôle olympique ?
J'ai commencé le vélo à l'âge de 4 ans, complètement par hasard.
C'est à la suite d’une conversation avec le cuisinier de mon école primaire, Gilbert Rousseau, également président de mon premier club la « Jeunesse cycliste coudraysienne », que ce dernier m’a dirigé vers ce sport.
Il me disait que j'avais des jambes de cycliste et que je devrais essayer le vélo dans son club. Ce que j’ai fait.
Au départ, je m'y suis inscrite avec tous mes ami(e)s : c'était l'occasion de se voir hors de l'école, on allait à l'entrainement chaque mercredi après-midi pour se retrouver et s'amuser.
J'ai connu ma première compétition quelques mois après avoir pris ma licence, et je l'ai gagnée ! J'avais 4 ans, et en rentrant avec mon bouquet et ma coupe, ma maman qui était restée à la maison a pleuré de joie !
J'ai ensuite presque toujours gagné, de mes 4 à 12 ans. Je battais également les garçons car, dans les catégorie jeunes, garçons et filles était mélangés. Tous les week-ends, accompagnée de mon père, j'allais aux différentes compétitions, on parcourait l'Île-de-France.
Au fur et à mesure des années, le niveau a évolué et la plupart de mes amies ont arrêté. Mon premier club s'est alors essoufflé.
J'y ai passé 11 belles années, avant de rejoindre mon club actuel : Le Team 94 Cycling.
C'est sous l'impulsion de Patrice Lerus (président du club) que j'ai connu le haut niveau. Il m'a dirigé vers la piste, et m'a conseillé de faire du sprint. C'est la discipline qui me permet d’exploiter au mieux mes qualités physiques.
J'ai fait mes premiers championnats de France en 2017, où j'ai remporté mon premier titre. Deux ans plus tard, j'en ai remporté 3. J'ai ensuite intégré le pôle France de bourse pour y passer mes années juniors :
- Ma première année junior s'est concrétisée par un titre de Championne du Monde (2019)
- En 2020, à cause du COVID, je n'ai pas fait de compétition en junior deuxième année
- J'ai ensuite intégré le pôle Olympique en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024 (2021)
Comment gères-tu tes études et ton sport ?
J'ai la chance d'avoir intégré le certificat préparatoire pour les athlètes de haut niveau à SciencesPo.
C'est une classe spécialisée pour les athlètes de haut niveau : les cours s'adaptent à notre pratique.
Il n'y a pas de grosse contrainte, ce qui me permet à la fois de travailler mes cours quand j'en ai le temps, et de respecter mes obligations sportives.
Comment le COVID a-t-il affecté ta préparation ? Comment as-tu vécu tout ça ?
Le confinement a eu un impact direct sur ma préparation : je suis passé d’un quotidien encadré et suivi au pôle France de Bourges avec toutes les infrastructures qui vont avec, à des entraînements sur ma terrasse ou dans mon garage.
Le pire a été l'incertitude.Je ne savais pas si les compétitions estivales allaient être maintenues ou pas, si on allait pouvoir regagner le pôle, et surtout si, malgré tout, j'allais pouvoir intégrer le pôle Olympique à la sortie.
Au-delà de toutes ces interrogations, j'ai quand même maintenu mon entrainement avec un programme adapté au matériel que j'avais à disposition.
Ce confinement m’a aussi permis de travailler sur des choses que je n'avais pas l'habitude de travailler. Sportivement cela a été plutôt positif.
Quelles sont tes principales valeurs ? Les causes que tu défends éventuellement ?
Je déteste l'injustice et l'impunité en général, que ce soit à propos des violences faites aux femmes ou des violences policières.
J'essaye de relayer un maximum d'informations sur mes réseaux sociaux pour conscientiser et aussi informer les gens qui me suivent.
Comment se décompose ton entraînement pendant la semaine ?
En général, je commence ma semaine par une séance de musculation le matin, et une séance sur piste l'après-midi.
Ensuite, le mardi, c’est séance piste l'après-midi ; le mercredi est généralement dédié à la musculation le matin et à l’entraînement sur route l'après-midi. Le jeudi, c’est plutôt piste ; retour à la musculation le vendredi matin et piste l'après-midi. Enfin, le samedi je réalise de nouveau un entraînement route et, le dimanche, c'est repos !
L'organisation des entraînements dépend aussi du cycle de travail : je peux n’avoir qu'une seule séance de musculation par semaine à l'approche, par exemple, d'une compétition, pour ainsi faire du spécifique sur le vélo.
Quels compléments prends-tu et pourquoi ?
Je prends de la Whey, principalement pour favoriser la construction musculaire.
Il m'arrive aussi de prendre des BCAA pour accompagner ma prise de masse musculaire.
Je prends également des vitamines B1, B2, B3, B6, C et E pour maintenir une bonne production d'énergie tout au long de l'année.
Des conseils pour ceux qui veulent exceller dans un sport ?
Pour exceller dans un sport, je pense qu'il faut avant tout être passionné, prendre du plaisir à se dépasser, prendre du plaisir à souffrir à l'entrainement, et surtout prendre du plaisir à être déterminé.
Car c'est la détermination qui fait la différence entre chaque personne : c'est celui ou celle qui aura le plus envie de réussir et donc qui s'en donnera les moyens qui réussira. Il faut croire en soi et en sa bonne étoile.#FUELYOURAMBITION
Les compléments de Marie-Divine
Anthony Ramos pratique la musculation depuis plus de 5 ans et travaille pour Myprotein depuis plus de 2 ans. Il suit l’évolution de l’industrie du fitness, ses tendances et ses innovations depuis qu’il s’est passionné par la pratique de ce sport.
Durant son temps libre, Anthony aime se rendre à la salle de sport et perfectionner ses connaissances sur l’entraînement, la nutrition sportive et le monde des réseaux sociaux – mais surtout voir ses amis, sa famille et voyager autour du monde.