Le 8 mars, on célèbre les droits des femmes. Instituée par les Nations unies en 1977, la Journée internationale des droits des femmes est officialisée en France en 1982. Cette journée de sensibilisation permet de faire la lumière sur la condition féminine partout à travers le monde et de faire prendre conscience de l'importance de la lutte pour les droits des femmes. Des acquis ont jalonné ces quatre décennies, mais il reste beaucoup à conquérir.
A l'occasion de cette importante Journée internationale des droits des femmes, MyProtein a choisi de mettre en avant les portraits et parcours de 3 femmes et grandes sportives : Pascale, Pauline et Eva.
On commence par une petite présentation : qui es-tu et quel est ton parcours dans le sport ?
PASCALE : Je m'appelle Pascale BOUKERROU, j'ai 43 ans et je vis à Paris où je suis née. J'ai commencé le sport très jeune en touchant un peu à tout. J'ai découvert le fitness et la muscu quand j'étais encore au collège. C'est tout naturellement que j'ai décidé d'être coach en 1999. J'ai passé mon BEES métiers de la forme et mon BEES activités nautiques en 2001 (insta : pascaleboukerrou).PAULINE : Je m'appelle Pauline ROBERT, j'ai 22 ans, j'habite à Cergy dans le 95. Je suis pratiquante de streetworkout et j'ai pu, en 2022 décrocher le titre de championne du monde de streetlifting en -57kg. Avant cela, j'ai fais 15 ans de natation et 3 ans de musculation, autant dire que le sport à toujours fait partie de ma vie ! J'aime partager mes entraînements, ma diète, mes compétitions sur mes réseaux sociaux.EVA : Je m'appelle Eva VERGER, j'ai 20 ans (21 ans le 8 mars), j'habite en banlieue parisienne et en ce moment je prépare mes tests pour le BPJEPS que je vais effectuer à la prochaine rentrée de septembre (insta : fitbymedusa)
Qu'est-ce qui t'a fait commencer ton parcours de fitness et depuis combien de temps pratiques tu ton sport ?
PASCALE : Après avoir travaillé dans le fitness pendant 16 ans j'ai décidé de m’essayer au crosstraining et j 'ai découvert une nouvelle passion qui ne m 'a plus jamais quittée. Je fais du crosstraining depuis 2014 ce qui m a fait découvrir l'haltérophilie et je me suis inscrite dans un club en 2017. Je pratique les 2 disciplines à "haut niveau" et j'ai décroché le titre de championne du monde en 2021.PAULINE : J'ai commencé le streetworkout à l'issu de la fermeture des salles lors du confinement en 2019 où la seule solution était de m'entrainer en extérieur. Finalement, j'ai pris énormement de plaisir à m'entrainer au poids du corps et c'est la raison pour laquelle je continue encore aujourd'hui. Je pratique le streetworkout depuis maintenant 2 ans et demi.EVA : J'ai commencé la musculation quand j'avais 16 ans mais la salle n'étant pas pratique d'accès et avec le lycée, je n'étais pas régulière. J'ai repris la musculation sérieusement en juin 2021 cependant en janvier 2022, j'ai fait une rechute de ma maladie qui ma fait perdre 15kg en 1 mois et demi. J'ai pu reprendre la musculation que fin février 2022 ça fait donc 1 an aujourd'hui que j'ai pu reprendre. La musculation m'a permis de ne pas craquer mentalement dans cette période compliqué de ma vie.
Rencontrez-vous des obstacles dans le cadre de votre vie sportive ?
PASCALE : Je ne rencontre pas vraiment d'obstacles si ce n'est une bonne charge de travail et d'entrainement pour pouvoir performer dans les 2 disciplines. Probablement, très peu de visibilité ou de reconnaissance en tant que master dans un monde de plus en plus jeune et performant.
PAULINE : Le principal obstacle que je rencontre dans ma pratique c'est ma gestion des émotions et ma façon de faire face aux échecs ! Lors de mes entrainements, j'ai du mal à relativiser et me recentrer dans ma séance si quelque chose ne se passe pas comme je l'avais prévu initialement.EVA : L'un des obstacles majeures que je rencontre est surtout le regard des autres, se sentir observé et jugé en permanence surtout sur les réseaux sociaux.
Quels sont vos objectifs actuels; court et long terme ?
PASCALE : Mon objectif premier c'est de prendre un maximum de plaisir dans ce que je fais. En haltéro je prépare les championnats de France d'Europe et du monde cette année. En Crosstraining il n'y a pas de fédération, mais en ce moment nous sommes dans la 1ere phase de qualification pour les Games (apparentés au championnat du monde) donc focus sur les entrainements.
PAULINE : Actuellement j'aimerais augmenter mes performances sur les 4 mouvements du streetlifting : les tractions, les dips, le squat et les muscle ups. Sur le long terme, j'aimerais, en fin d'année conserver mon titre de championne du monde de streetlifting dans ma catégorieEVA : Actuellement, mon objectif est de réussir mes tests d'entrée dans l'école où je veux faire ma formation de coach. Au long terme j'aimerai bien me lancer dans des compétitions de force et commencer l'haltérophilie.
Qu'est-ce que la société devrait mettre en œuvre pour promouvoir l'équité entre les sexes ?
PASCALE : Au dela de l'équité entre les sexes, je serais plus pour l'équité entre les différentes catégories d âges. Passé 40 ans les athlètes ne sont plus bankable et c'est regrettable, car nous sommes tous amenés à vieillir et nous n'en restons pas moins performant.PAULINE : La société devrait davantage mettre en avant la force physique et mentale des femmes et éviter de renforcer les stéréotypes. De plus, la société devrait, quelque soit le lieu, favoriser une égalité des chances. Dans le domaine sportif, les femmes pourraient, au même gré que les hommes être davantage mises en avant pour leur exploit sportifs.
EVA : Peut être arrêter de faire des "espaces femmes" dans les salles de sport, car la salle de sport est unisexe, pas besoin "d'espace" atitré qui nous fait sentir à l'écart, surtout qu'en général ces espaces sont très mal équipés ou ils sont équipés qu'avec des machines pour le bas du corps principalement...
Trouvez vous difficile de se faire une place sur votre sport ?
PASCALE : Que ce soit en Crosstraining ou en Haltérophilie, il est difficile de se faire une place car ces sports ne sont pas beaucoup médiatisés, les gens ont donc de fausses idées dessus. On me parle souvent de blessure alors que j'ai 43 ans et je n'ai jamais eu un corps aussi solide. La reussite dans le sport doit donc etre personnelle avant tout. Si vous attendez une quelconque reconnaissance (je ne parle pas des followers sur insta) ce n est pas la bonne voie.PAULINE : Il est assez facile de se faire une place dans ce sport puisqu'il y a beaucoup d'entraide entre les hommes et les femmes. Toutefois, en tant que femme j'ai parfois le ressenti que ma légitimité dans ce sport peu parfois être remise en cause.EVA : De nos jours, je trouve qu'en tant que femme on peut se faire une place dans ce sport par rapport à avant où la musculation était très masculinisé. Cela reste difficile après tout même si on peut voir de nettes améliorations.
À Retenir
Ces trois femmes magnifiques nous ont montré qu'il est possible, même si ce n'est pas facile, d'être extraordinaire dans ce qui était avant considéré comme un domaine réservé aux hommes. La force et la féminité ne s'excluent manifestement pas l'une l'autre, et nous pouvons clairement voir ces deux traits chez Pauline, Pascale et Eva, ainsi que chez tant d'autres femmes qui brisent les stéréotypes, luttent contre l'injustice et montrent que les femmes sont tout aussi impressionnantes (et souvent même plus) dans la salle de musculation que bon nombre de leurs homologues masculins.
N'ayez donc pas peur d'aimer ce que vous aimez et de montrer à tout le monde que le plus important est de faire des efforts, de s'entraîner et d'être passionné pour son sport, que l'on soit un homme ou une femme !
Comment MyProtein peut vous aider à atteindre votre plein potentiel :
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