De plus en plus de femmes fréquentes les salles de sport pour pratiquer la musculation. Loin de nous l’époque où vous pensiez, Mesdames, que la musculation allait vous donner un physique disgracieux, voire masculin.
L’accès à l’information et surtout la mise en avant des physiques superbes de nombreuses athlètes vous ont fait prendre conscience qu’il en serait tout autrement si vous vous entraîniez en musculation. Et grand bien vous en fait!
Toutefois, il est encore un domaine dans lequel les lieux communs sont encore vivaces : il s’agit de l’impact que la musculation pourrait avoir sur vos seins. Deux affirmations ont encore la vie dure et les femmes ont peur de se muscler les pectoraux :
- Grâce à la musculation, vous allez pouvoir (re)tonifier vos seins, voire les faire remonter.
La musculation va vous faire perdre vote poitrine.
Alors, dissipons tout de suite ce malentendu: LE TRAVAIL DE MUSCULATION EN LUI MÊME N’AURA AUCUNE ACTION SUR VOS SEINS
Un petit peu d’anatomie
Les seins reposent en arrière sur le muscle grand pectoral. Il est constitué des glandes mammaires et d’une quantité plus ou moins variable de masse grasse (qui, avec le volume des glandes mammaires, en détermine notamment la taille).
Les seins sont soutenus par des ligaments, les ligaments de Cooper, qui comme les tendons, sont constitués de tissu conjonctif, plastique, mais non élastique. La structure même des seins explique donc pourquoi se muscler les pectoraux ne peut avoir aucune action sur ces derniers.
Quel est l'impact de la musculation sur les seins?
1. La tonification:
La musculation, comme son nom l’indique, a entre autre, une action principale sur le développement des muscles. Dans ce cas précis, nombre d’exercices vont permettre de muscler les pectoraux sur lesquels reposent les seins. Vous aurez donc beau faire tous les exercices pour muscler les pectoraux que vous désirez, si vos seins sont distendus, ceux-ci ne remonteront pas, puisqu’ils ne font que reposer sur le muscle précité.
En effet, si vos seins tombent, c’est que le ligament de Cooper, qui assure leur suspension, s’est détendu. Celui est plastique (c’est à dire qu’il peut bouger), mais en aucun cas élastique (lors d’étirements prolongés, importants, répétés, il ne peut reprendre sa longueur d’origine). Voilà pourquoi il est nécessaire de porter un soutien-gorge ou une brassière adaptée à la pratique sportive pour limiter ces désagréments.
2. La perte du volume mammaire:
Difficile d’affirmer avec certitude d’où vient cette idée. Il est probable qu’elle soit véhiculée par le profil affiché par les athlètes de haut niveau qui en général n’ont que peu de poitrine, et à l’extrême, par les culturistes féminines! Mais en ce domaine aussi, rien à voir avec la musculation à proprement parler! Comme nous l’avons vu plus haut, c’est la quantité de masse grasse qui détermine le volume du sein. Le travail de musculation, va avoir une action sur le pourcentage de masse grasse corporel. Et ce, sans considération pour la zone travaillée.
Prenons un exemple simple: si vous travailler vos abdominaux de manière acharnée, ce n’est pas pour autant que vous allez perdre de la masse grasse sur cette zone précise. En effet, la perte de masse grasse est globale et aléatoire, et ne peux en aucun cas être ciblée. Donc, muscler les pectoraux à la salle ne fera pas diminuer la taille de vos seins.
En revanche, un travail particulièrement intensif couplé à une diète faible en calorie, peut entraîner une importante perte de masse grasse globale entraînant, de facto, une diminution de la taille de vos seins (comme les athlètes de haut niveau). Mais pour ce faire, il faut atteindre des taux de masse grasse relativement bas, ce qui n’est nécessaire finalement que lorsque l’on souhaite atteindre un certain niveau de performance sportive.
Tout est donc affaire de mesure, et d’objectifs bien sûr, mesdames vous pouvez vous muscler les pectoraux sans aucun problème !
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