Les produits laitiers sont-ils nos «amis pour la vie » comme souhaite nous le faire entendre les spots publicitaires, appuyé par le gouvernement ? Si l’on en croit Thierry SOUCAR, il s’agit surtout de mensonges et de propagandes pour reprendre le titre de son ouvrage. Au niveau des études scientifiques, on a rarement vu de tels disparités, il existe tout et son contraire. Le consommateur est donc totalement perdu concernant les produits laitiers n’ayant aucune certitude de son innocuité.
Des études scientifiques douteuses
A partir du moment où les études scientifiques commencent à être remise en cause, ça s’annonce compliqué. Les études sur les produits laitiers ne manquent pas, il en existe des milliers mais la difficulté est de différencier celles financées par l’industrie laitière et celles qui sont indépendantes.
Bien évidemment, ce renseignement n’est pas écrit noir sur blanc, d’où la complexité. Ce critère est prépondérant puisqu’une étude financée par l’industrie a 8 fois plus de chances d’obtenir une conclusion favorable. On apprend donc dans certaines études que les produits laitiers sont bons pour la santé puis en creusant davantage, on arrive à établir quelques liens avec une possible collaboration de quelques grandes marques de lait.
Au niveau des études indépendantes, on y apprend que :
- La consommation de laitages n’avaient pas de lien avec la santé osseuse chez l’enfant et l’adolescent puisque le taux de fractures et la densité minérale osseuse n’étaient pas corrélés avec une forte prise de calcium alimentaire.
- Les personnes qui consomment le plus de lait n’ont pas moins de fractures.
- Le lait de vache, présente de fort taux d’IGF-1. Ce facteur de croissance induit un développement de toutes les cellules de l’organisme, dont les cellules pré-cancéreuses et cancéreuses. D’ailleurs le livre du journaliste Thierry Soucar « Lait, mensonges et propagande », préfacé par le Pr Henri Joyeux qui est cancérologue appui cette idée.
- Le lait acidifie l’organisme, mettant à mal l’équilibre acido-basique avec un fort index insulinique.
Bref, les études mettant à mal les produits laitiers sont conséquents. Dans le doute, une consommation modérée est donc recommandée. D’ailleurs, en 10 ans, les ventes de produits laitiers ont reculé de 10% en France.
Les produits laitiers ne sont pas indispensables
Des fouilles archéologiques ont montré que le lait et ses dérivés sont consommés par l’Homme depuis le néolithique, il y a 9 000 ans. Ceci signifie donc que pendant 7 millions d’années, l’homme n’a pas bu de lait, il s’agit donc d’un changement relativement « récent » au sein de l’humanité. Tellement récent que l’organisme y reste intolérant pour des millions de personnes en raison d’un déficit en lactase qui occasionne des maux de ventre, des ballonnements, des vomissements.
L’être humain dans sa globalité ne semble toujours pas programmé à boire du lait à l’âge adulte. D’ailleurs l’Homme est la seule espèce sur Terre qui consomme le lait d’une autre espèce à l’âge adulte après le sevrage. Il semblerait donc que le lait maternel est essentiel pour le nourrisson mais à l’âge adulte, des changements s’opèrent, nécessitant une consommation raisonnée de produits laitiers.
Néanmoins, une étude suédoise a avancé l’idée qu’à l’âge adulte, boire du lait est mauvais pour la santé, tandis que consommer des produits laitiers fermentés (yaourts et fromages) n’est pas néfaste. Néanmoins pour un sportif, la consommation de lipides et notamment d’acides gras saturés est à surveiller.
Faut-il bannir ou modérer les produits laitiers ?
Le plan national nutrition et santé recommande de consommer à minima 3 produit laitiers par jour pour atteindre les 900mg de calcium quotidien. L’Organisation Mondiale de la Santé estime que 500mg de calcium est suffisant. Les chercheurs de l’Université d’Harvard ont publié une étude intitulée « Healthy Eating Plate » où ils conseillent de limiter la consommation de produits laitiers à 1 ou 2 par jour, s’ils sont bien tolérés par les individus. Ce sujet est donc loin de faire l’unanimité au niveau mondial.
De fait, si vous souhaitez limiter votre consommation de produits laitiers sans incidence sur votre - apport en calcium, vous pouvez vous orienter vers :
- Certaines eaux minérales (Hépar, Courmayeur, Contrex)
- Poissons (sardine, hareng, anchois)
- Fruits secs (amandes, noix)
- Les légumes (épinard, brocoli, cresson)
- Les fruits (orange, figue)
- Les herbes aromatiques (persil, aneth, basilic, etc).
Enfin, le lait de soja, le lait de coco ou encore le tofu renferme une part non négligeable de calcium.
A retenir
Que penser des produits laitiers ? D’un point de vue scientifique, c’est encore le flou, avec d’un côté les études financées par l’industrie laitière qui vantent les mérites et de l’autre les études indépendantes qui tirent la sonnette d’alarme ainsi que quelques journalistes et cancérologues à l’image de Thierry Soucar et Henri Joyeux.
De plus, une intolérance est fréquente induisant différents troubles digestifs ou encore le développement des problèmes de peau. Si votre crainte est le manque de calcium, le risque est très faible et de nombreux aliments contiennent du calcium, les laitages n’en n’ont pas le monopole.
Si vous appréciez les produits laitiers, les bannir complétement est sûrement trop radical, une consommation modérée, dans un premier temps, est une bonne solution pour identifier les éventuels changements sur votre peau et/ou votre organisme afin de pouvoir en juger par vous-même.
Nos articles sont purement informatifs et ne remplacent en aucun cas l'avis d'un expert médical. Si vous avez des soucis de santé, consultez un professionel de santé avant de prendre des compléments alimentaires ou de changer radicalement votre régime alimentaire.